
LOME (AFP) — Les bureaux de vote ont fermé dimanche soir au Togo, où se sont déroulées des élections législatives auxquelles tous les partis d'opposition ont participé, contrairement à la consultation de 2003.
Ces législatives représentent le premier vrai test pour le Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir) depuis la mort en février 2005 de son fondateur, Gnassingbé Eyadéma, maître pendant 38 ans, auquel son fils Faure Gnassingbé a succédé à la tête de l'Etat.
Aucun incident violent n'a été signalé, selon le ministère de la sécurité. Les autorités n'ont par ailleurs donné aucune indication sur le taux de participation, mais des observateurs internationaux ont constaté une forte affluence dans les bureaux de vote.
Près de 3 millions d'électeurs étaient appelés à choisir 81 députés parmi 2.100 candidats de 32 partis politiques ou indépendants, dans un scrutin de liste à la plus forte moyenne.
A Lomé, la plupart des bureaux ont fermé un peu après 17H00 (locales et GMT) et le dépouillement des bulletins a aussitôt commencé en présence des représentants des candidats et des observateurs.
A l'école primaire publique de Hedzranowoé et au collège de Tokoin-est de Lomé, le dépouillement se faisait portes et fenêtres ouvertes.
A l'intérieur du pays, le dépouillement a également commencé dans la plupart des bureaux, selon des journalistes des médias d'Etat.
L'Union de forces de changement (UFC) de l'opposant historique Gilchrist Olympio a relevé l'absence de timbres de sécurisation des bulletins dans certains bureaux de Lomé et dans les autres régions du pays.
"L'UFC émet de vives protestations et se réserve le droit de tirer toutes les conséquences de cette défaillance", a déclaré lors d'une conférence de presse Crosby Kuist, responsable à la communication de l'UFC.
Plus de 3.500 observateurs nationaux et internationaux dont ceux de l'Union européenne et de l'Union africaine étaient accrédités pour ces législatives cruciales: de leur bonne tenue et transparence dépendra notamment la reprise de la coopération de l'UE avec le Togo, suspendue par Bruxelles en 1993 pour "déficit démocratique".